Chinko

République Centrafricaine

La Réserve

En République Centrafricaine (RCA) se trouve un refuge pour la faune inconnu qui commence à prospérer à nouveau.

Chinko
© Brent Stirton

Malgré les décennies de guerre civile et de troubles qu’a connues la République centrafricaine (RCA), le Chinko est devenu un haut lieu de la conservation et a apporté une lueur d’espoir pour la stabilité régionale. Il y a sept ans à peine, le braconnage y était endémique, le site était entièrement envahi de centaines de milliers de bovins encadrés par des bergers armés, et on n’y trouvait que peu, voire aucun animal sauvage.

Chinko
© Brent Stirton

Pour apporter à la zone la stabilité nécessaire, le gouvernement de la RCA a invité African Parks en 2014 à gérer le Chinko avec une seule et même vision : protéger les atouts naturels du pays et apporter à la population locale les opportunités dont elle a cruellement besoin. Cette vision s’est concrétisée en quelques années seulement, et la transformation de Chinko a été spectaculaire. Une zone centrale de 13 500 km2 est aujourd’hui totalement exempte de braconnage, et, dans la mesure où les bergers respectent désormais les limites du parc et où le bétail est maintenu à l’extérieur d’une surface de 23 000 km2, le Chinko est devenu un sanctuaire où les effectifs de la faune sauvage, qui a retrouvé la tranquillité, sont en nette augmentation. Le parc reste le plus grand employeur de la région et fournit aux communautés voisines l’assistance, la formation et l’éducation dont elles ont tant besoin, tout en investissant directement dans des entreprises sociales.

Une étape importante a été franchie le 15 avril 2020, date à laquelle le gouvernement et African Parks ont signé pour 25 ans un accord révisé de partenariat public-privé (PPP) : le nouveau mandat a fait passer la superficie de la zone protégée de 19 846 km² à 24 300 km², et l’inclusion d’anciens domaines de chasse connus sous le nom de « paysages fonctionnels » porte la zone à 55 000 km². Vu la possibilité de la relier aux reserves fauniques et parcs nationaux déjà existants, le territoire total géré pour la conservation et l’utilisation durable des ressources couvrira au final plus de 103 000 km². Il s’agira ainsi de la plus grande superficie sauvage sous gestion de tout le continent, et ce, dans l’une des contrées les plus instables et improbables au monde.

Faits marquants

  • African Parks s'est vu confier le mandat de gestion du parc en 2014 et pour 50 ans.
  • AP a été reconnue par le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) comme l'une des cinq plus grandes ONG internationales du pays pour sa contribution au développement national.
  • Le Chinko est le plus grand employeur en dehors de Bangui, la capitale. Avec plus de 400 employés locaux, il est de loin le contribuable le plus important de la partie orientale de la RCA.
  • Le Chinko a été intercepté par nos équipes chargées de l'application de la loi et de la transhumance, qui ont pu s'assurer que ses limites étaient bien respectées. La formation de base des écogardes de terrain s’est achevée au début de l'année 2020. Les jours-hommes de patrouille des écogardes se sont élevés à 1 955, les patrouilles aériennes ont représenté 2 200 heures de vol, la surveillance motorisée a couvert 6 312 km et les patrouilles fluviales ont parcouru 2 224 km. Des équipes de sensibilisation sur la transhumance et le passage du bétail sont déployées pour établir des itinéraires à même d’éloigner les bergers de la région du Chinko.
  • La construction du siège et le rallongement du réseau routier de 180 km, dont 50 km de nouvelles routes, ont apporté une première réponse aux besoins critiques du Chinko en matière d’infrastructures.
  • 380 personnes déplacées de l’intérieur, principalement des femmes et des enfants, ont fui vers le Chinko pour se protéger des troubles civils. Le personnel du parc leur a fourni un abri, des provisions de première nécessité et des soins jusqu'à ce qu'ils puissent enfin rentrer chez eux en toute sécurité un an plus tard.
  • L'enquête annuelle sur la faune de 2020 a documenté 1 200 chimpanzés, 50 et 150 éléphants, 2 3,000 buffles, 500 élands géants et, au moins, 76 lycaons et 200 lion.

A l’Horizon

Chinko
© Brent Stirton

Les bergers soudanais, qui migrent avec leurs troupeaux de bovins d'environ 1 000 têtes, font peser une menace énorme sur la conservation en raison de leurs activités de braconnage et de surpâturage. Par le biais de l'éducation et des incitations, nous visons à promouvoir l'utilisation de corridors de pâturage bien définis et à fournir des moyens non létaux pour protéger le bétail des prédateurs. Nous œuvrons à renforcer notre force d’écogardes, et continuons à poser des colliers émetteurs sur des élands et d'autres ongulés.

Notre partenaire

African Parks a conclu un accord de partenariat public-privé (PPP) avec le ministère centrafricain de l'Environnement pour le développement durable des eaux, forêts, chasse et pêche pour gérer pendant 50 ans cette importante zone protégée. Par ce partenariat, le Chinko s’engage à venir en aide aux communautés locales, à protéger l'écosystème et à maintenir la valeur économique par le biais du tourisme, fournissant à cet écosystème florissant la clé d'un avenir durable.

  • Le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche de la RCA
    Le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche de la RCA, conserve la responsabilité principale de la gestion durable des ressources forestières, y compris la surveillance des opérations forestières commerciales et la gestion des parcs nationaux de la RCA. Nous avons commencé notre travail avec le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche au Chinko en 2014.
  • L’Elephant Crisis Fund (ECF)
    L’Elephant Crisis Fund (ECF), est une initiative financée par le Save the Elephants and Wildlife Conservation Network, en collaboration avec la Fondation Leonardo DiCaprio: un fonds flexible et réactif axé sur l’aide d’urgence et le soutien aux efforts novateurs des ONG pour lutter contre le braconnage, le trafic et l’ivoire. Depuis 2016, l'ECF a fourni plus de 800.000 USD pour des projets catalytiques à travers le portefeuille d’African Parks, y compris à Zakouma, au Chinko, à la Garamba, à la Pendjari et à Odzala.
  • Fonds Fiduciaire Bêkou de l'Union Européenne
    L'Union européenne (UE) a été un partenaire de financement stratégique en Afrique centrale, fournissant un financement de base pour Garamba, Zakouma et Odzala-Kokoua. Dans le cadre du 11ème Fonds Européen de Développement, l'UE a engagé 20 millions d'euros pour la région du Grand Garamba pour la période 2016-2020 et 10 millions d'euros pour la région du Grand Zakouma pour 2017-2021. Le Fonds Fiduciaire Bêkou pour la RCA a également pris un engagement de 1,5 million d'euros en faveur du Chinko.
  • La Fondation Segré
    La Fondation Segré est une fondation suisse créée en 1996 qui est engagée à contribuer à la protection de la biodiversité de notre planète à travers la conservation des espèces menacées et de leur habitat, et la restauration des écosystèmes dégradés. La Fondation Segré est devenue un partenaire financier stratégique d'African Parks en 2016 et a soutenu le Projet Chinko, le Parc National de Zakouma, les Zones Humides de Bangweulu, le Parc National de l’Archipel de Bazaruto et le Parc National Odzala-Kokoua. À ce jour, ils ont fourni plus de 3 millions $US.
  • La Walton Family Foundation
    Le Fonds Rob et Melani Walton est axé sur la philanthropie et la protection de la biodiversité. La fondation soutient African Parks depuis 2010 : elle a fourni le financement du démarrage essentiel pour l’Akagera, et a contribué à faciliter notre travail de manière plus générale. L'engagement le plus récent de la Walton Family Foundation se monte à 5 millions $US sur cinq ans, pour poursuivre la croissance stratégique du portefeuille d'African Parks
  • L’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID)
    L’USAID gère le Programme régional pour l’Afrique centrale afin de préserver l’intégrité écologique de la forêt du bassin du Congo au profit des populations locales et la communauté mondiale, tout en protégeant la base de ressources pour les générations futures. L'USAID a accordé à African Parks un accord de coopération de 10 millions de dollars pour la gestion du cœur des parcs de la Garamba et du Chinko (2016-2020) et 10 millions de dollars supplémentaires pour soutenir l'engagement communautaire et les moyens de subsistance alternatifs, en collaboration avec African Wildlife Foundation (AWF) et Levin Sources. . African Parks participe également au programme de Résilience des Communautés en Afrique centrale (CRCA), qui soutient les communautés vulnérables entourant les parcs, en tant que sous-bénéficiaire d’Invisible Children.
  • L’US Fish & Wildlife Service (USFWS)
    L’US Fish & Wildlife Service (USFWS) a pour mission de conserver, protéger et mettre en valeur les poissons, la faune, les plantes et leurs habitats. L'USFWS a fourni des subventions pour soutenir nos programmes de lutte contre le braconnage au Chinko, à la Garamba, à Odzala-Kokoua et à Zakouma. En 2017 avec l’USAID, l'USFWS a continué à soutenir la gestion et la protection des aires protégées de la Garamba et du Chinko en Afrique Centrale, ainsi que notre travail avec le WWF dans le paysage forestier du Tri-National Sangha et du Nord du Congo et a apporté un soutien supplémentaire à la surveillance des éléphants à Zakouma.

Contactez le Parc

Cette source de revenus vitale renforce non seulement les liens avec les communautés environnantes, mais assure également la survie du parc et de sa faune.

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